Toutes les langues ne naissent pas égales. Certaines ont une grammaire différente, des structures de phrases plus compliquées ou même un alphabet unique ! C’est pourquoi il est plus ou moins simple d’apprendre une langue ! Quelles sont les langues les plus difficiles à apprendre ? Quelle langue vous offrira le défi linguistique que vous attendez ?
Loin de nous l’idée de classer toutes les langues du monde de la plus compliquée à la plus facile à étudier. Pourquoi ? Tout simplement parce que cette liste sera différente pour chacun d’entre nous. Par exemple, les Allemands auront plus de facilité à apprendre d’autres langues germaniques, comme le norvégien ou le danois. Au contraire, les Français seront plus à l’aise avec les langues romanes comme l’italien. Et encore, on ne parle pas des différents dialectes.
Si vous voulez savoir quelles sont les langues les plus difficiles à apprendre, tournez-vous du côté des langues qui ont un alphabet différent du vôtre. Ou même des genres différents, comme l’allemand qui a trois genres (féminin, masculin et neutre). Il peut aussi être intéressant de regarder quelles sont les langues à apprendre pour se démarquer au travail... En attendant, voici une liste de 10 langues parmi les plus difficiles à apprendre.
Quelles sont les langues les plus difficiles à apprendre ?
10) Le gaélique écossais
Le gaélique, qui est surtout parlé dans le nord-ouest de l’Écosse et dans les Highlands, est issu du vieil irlandais. C’était une langue très répandue entre le VIe et le Xe siècle, jusqu’à ce qu’elle décline sous le règne du roi Malcom III. À partir de 1872, il est même interdit de l’enseigner dans les écoles, suite à l’Education (Scotland) Act (loi écossaise de 1872 sur l’enseignement). Heureusement, depuis les années 80 la tendance s’inverse et le gaélique gagne à nouveau du terrain.
Et pourquoi se retrouve-t-elle dans les langues les plus difficiles à apprendre ? Pour commencer, l'alphabet gaélique ne comporte que 18 lettres : a, b, c, d, e, f, g, h, i, l, m, n, o, p, r, s, t, u. La langue différencie aussi les pronoms réguliers (mi, thu, e, etc.) et les pronoms emphatiques (mise, thusa, esan…), et possède de nombreux articles d.éfinis qui dépendent du nombre, du genre, du cas et de la lettre initiale du nom...Quant à l'ordre des mots, il est différent de celui en français ou en anglais, puisqu’on dit : verbe-sujet-objet. Et on ne parle même pas de la prononciation ! Plusieurs sons, comme les fricatives, n’ont pas d’équivalent en français…
Malgré tout ça, vous aimeriez apprendre le gaélique ? Il existe certaines ressources disponibles en ligne, ainsi que des cahiers d’exercices. Mais le mieux, ça serait d’aller passer du temps en Écosse, non ? Allez visiter Edimbourg !
9) Le hongrois
Réputé comme étant la langue la plus difficile de l’Europe, le hongrois possède pas moins de 42 lettres dans son alphabet, dont 14 voyelles. Niveau conjugaison, ce n’est pas simple non plus, puisqu’il existe 12 temps et 35 terminaisons verbales.
Et contrairement à l’anglais et au français, deux langues dans lesquelles plusieurs mots se ressemblent, le hongrois ne ressemblent à rien de ce que vous connaissez. Pour vous donner un avant-goût, voilà deux mots à connaître en cas de voyage en Hongrie : "üdvözöljük!" (bienvenue) et "köszönöm" (merci)...
8) Le danois
À première vue, le danois ne semble pas si difficile à apprendre, notamment parce que cette langue utilise les 26 lettres de l'alphabet latin, ainsi que å, ø et æ. De plus, il n’existe que deux genres et les verbes n'ont qu'une seule forme par temps, qui est valable à toutes les personnes. Facile, non ?
En fait, la difficulté n’est pas dans la conjugaison, mais dans la prononciation ! La forme orale du danois ne ressemble pas vraiment à la forme écrite… La première difficulté, c’est donc d’apprendre à bien prononcer tous les mots en danois. La deuxième difficulté, c’est de comprendre ce qu’un Danois raconte ! Eh oui, ils ont tendance à “avaler” les consonnes, ce qui reviendrait à prononcer “verre”, “terre” et “mère” en disant seulement “erre”... Pas pratique.
7) Le japonais
Comme pour les autres langues asiatiques, le japonais fait souvent peur aux étudiants à cause de ses caractères bien particuliers. En japonais, il existe deux types de caractères : les kanjis, une écriture logographique d'origine chinoise, et les kanas. Les kanas se divisent eux-mêmes en deux groupes, les hiraganas (utilisés pour l'écriture de mots d'origine étrangère au Japon) et les katakanas (composés à partir des kanjis par simplification progressive de leur forme cursive).
Et bien qu’il n’y ait ni article, ni genre, ni nombre, il ne faut pas oublier que le verbe se met à la fin des phrases. Enfin, il faut faire extrêmement attention à la grammaire pour exprimer la politesse selon les situations. Les Japonais sont très attentifs à la langue honorifique, ou “keigo”.
6) Le finnois
Vous pensez qu’apprendre le norvégien, le suédois et le finnois doit être à peu près équivalent ? Raté ! Le finnois est une langue finno-ougrienne, de la branche fennique de la famille des langues ouraliennes, contrairement au norvégien, qui est une langue germanique ayant pour racine historique le vieux norrois. Inutile de s’appuyer sur les langues voisines…
Et saviez-vous qu’il existe 15 déclinaisons différentes en finnois, et que tous les mots se déclinent ? En fait, les déclinaisons sont marquées par l’ajout d’un suffixe différent selon le cas grammatical du mot. On parle des cas nominatif, génitif, partitif, accusatif, essif, illatif, ablatif, allatif etc… On vous parlerait bien du phénomène d’alternance consonantique, qui explique pourquoi “kukka” (fleur) devient “kukan” au génitif, alors que “liukas” (glissant) devient “liukkaan”, mais on aurait peur de vous démotiver.
5) L’islandais
L’islandais n’est pas forcément la langue la plus compliquée de cette liste, mais elle est difficile à apprendre car elle est parlée par moins de 400 000 personnes. Il y a donc moins de ressources disponibles sur le sujet, et moins de personnes prêtes à vous aider dans votre apprentissage.
Commençons par l'alphabet, qui comprend tous les diacritiques islandais, ce qui donne : A a, Á á, B b, D d, Ð ð, E e, É é, F f, G g, H h, I i, Í í, J j, K k, L l, M m, N n, O o, Ó ó, P p, R r, S s, T t, U u, Ú ú, V v, X x, Y y, Ý ý, Þ þ, Æ æ, Ö ö. Niveau grammaire, il faut savoir que l'islandais est une langue flexionnelle ayant quatre cas : nominatif, accusatif, datif et génitif, et que les noms islandais peuvent aussi avoir l’un des trois genres grammaticaux : masculin, féminin ou neutre.
Enfin, l’Islande étant une île assez isolée, la langue de ses habitants n’a pas beaucoup évolué depuis plusieurs siècles et ne s’est pas laissé influencer par des langues voisines. Ainsi, plutôt que d’emprunter des mots étrangers pour désigner de nouvelles inventions ou technologies, les Islandais préfèrent créer de nouveaux termes ou utiliser un ancien mot oublié. Satellite se dit “gervitungl”, que l’on peut traduire par lune artificielle, tandis qu’ordinateur se dit “tölva”, soit prophétesse numérique, un port-manteau des mots “tala” (chiffre) et “völva” (prophétesse).
4) Le thaï
Ne croyez pas que des connaissances en chinois ou en japonais vous aideront à apprendre le thaï. En effet, le thaï utilise un alphasyllabaire particulier (entre le syllabaire et l’alphabet) dérivé de l'alphabet khmer. Il comprend vingt consonnes, écrites avec quarante-quatre lettres, et vingt-quatre voyelles (incluant des diphtongues et triphtongues), notées avec treize lettres. Rien que ça !
Mais apprendre tous ces signes ne suffit pas à comprendre le thaï. Il existe 5 tons différents dans la langue thaï, et le même mot prononcé sur un ton différent peut avoir jusqu’à cinq significations différentes. On peut aussi ajouter que le thaï s'écrit de gauche à droite, qu’il n'y a pas de ponctuation, et que plusieurs mots peuvent s'écrire collés, sans majuscules.
3) Le grec
La première difficulté qu’un étudiant en grec moderne rencontre, c’est évidemment l’alphabet. Mais même après avoir appris ces 24 lettres, vous ne serez pas plus avancé. En effet, la signification des mots change selon l’accentuation qu’on leur donne ! Il faut donc apprendre la différence entre chaque accent, que les mots accentués sont des oxyton, paroxyton, proparoxyton, périspomène, propérispomène et baryton, et surtout, apprendre à bien les prononcer.
2) L’arabe
Quand on commence à se renseigner sur la langue arabe, on découvre rapidement qu’en plus d’avoir un alphabet de 28 lettres et une lecture de droite à gauche, c’est une langue qui utilise peu de voyelles… Oui, cela veut dire que vous devrez apprendre de nouveaux sons et façons de prononcer certains mots, notamment en passant par des sons gutturaux et pharyngaux (émis depuis la gorge).
Il faut aussi savoir que la forme des lettres change en fonction de leur place dans un mot (au début, au milieu ou à la fin) et que la syntaxe utilise l’ordre verbe-sujet-complément. Enfin, il existe un arabe littéraire (plus formel) et un arabe plus moderne et dialectal, mais il est souvent conseillé de commencer son apprentissage par l’arabe littéraire.
Reste maintenant à savoir quel dialecte vous souhaitez apprendre ou celui que vous utiliserez le plus souvent ! En effet, il existe un arabe tunisien, mais aussi un arabe marocain, un arabe égyptien et un arabe algérien qui n'utilisent pas toujours les mêmes mots de vocabulaire… Si cela vous intéresse, Global Lingua propose des cours d'arabe.
1) Le chinois mandarin
Sans surprise, le chinois mandarin semble être LA langue la plus difficile à apprendre. Vous pensez sûrement que c’est à cause de l’alphabet chinois… Sauf qu’il n’existe pas d’alphabet chinois, mais plusieurs milliers de caractères chinois, appelés “sinogrammes”. Vous n’avez pas forcément besoin de tous les apprendre pour tenir une conversation, mais il faudra tout de même en connaître quelques centaines.
Mais attention, ces sinogrammes ne donnent aucun indice sur la prononciation… Surtout que l’intonation change complètement le sens d’un mot. En effet, le chinois possède quatre tons : un ton haut ou plat, un ton bas, un ton montant et un ton descendant. Mieux vaut bien les maîtriser, sans quoi vous risquez de faire des bourdes ! Si l'apprentissage du mandarin ne vous fait pas peur, prenez des cours de mandarin avec Global Lingua !
Évidemment, il existe de nombreuses langues qui sont tout aussi difficiles à apprendre, comme le russe, le polonais, l’hindi, le navajo… Bien que ces langues représentent un défi de taille, rappelez-vous que pour apprendre une langue, il faut surtout rester motivé et organisé ! Sans oublier que le français est aussi l’une des langues les plus difficiles à apprendre… Si vous avez réussi à lire et comprendre cet article, vous êtes fort(e) !
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